Personnages Bibliques Avec La Franc-Maçonnerie
Avant-Propos
Le Rite Écossais Ancien et Accepté

AncreDES NOMS
DE PERSONNAGES BIBLIQUES

EN RELATION
AVEC LA FRANC-MAçONNERIE

La Table des noms propres utilisés au R.é.A.A… a pour but de faciliter la tâche  des chercheurs en leur apportant une information rapide au moyen des concordances bibliques et maçonniques de chaque nom propre utilisé dans les différents degrés de l’échelle maçonnique du Rite écossais Ancien et Accepté.

S’il veut bien comprendre l’Art, chaque Maçon d’un Atelier de Perfection devrait avoir lu, au cours de sa carrière maçonnique, cette Bible qui a fait couler beaucoup d’encre, puisque c’est de la Bible que proviennent la base des légendes thématiques et presque tous les noms propres utilisés dans notre Ordre. La Bible fait donc partie intégrante des Outils symboliques de la Franc-Maçonnerie et c’est pourquoi, vu son importance, elle est même considérée comme la première des trois Grandes Lumières au R.é.A.A…

Il faut savoir que la Bible comprend plus de quatre mille noms propres, de personnages, de tribus, de lieux, de rivières, etc., noms qui proviennent de diverses origines qui parfois ont été « hébraïsés ou grécisés », que d’autres ont subi des modifications de dialecte et d’autres aussi des accidents de lecture et de transmission. De nombreux noms de personnages sont utilisés pour signifier des régions et des tribus et quelques-uns servent même à couvrir (déguiser) d’autres personnages.

Les diverses généalogies mentionnées dans la Bible ne sont pas que des extraits d’état civil; ils soulignent la cohésion de tous les clans hébreux à vivre en solidarité de destin et, par exemple, la Table des Peuples, de Genèse 10, contient une valeur spirituelle indéniable en annonçant la vocation de tous les peuples à entrer dans la postérité d’Abraham, qui s’appelait Abram, descendant de Sem, fils de Noé. Cet Abraham « par qui se béniront tous les clans de la terre ».

Dans la Bible, ainsi que dans l’Antiquité orientale, les noms de personnes ont presque toujours un sens profane ou un sens religieux. Les uns sont en rapport avec les circonstances de la naissance, d’autres avec l’aspect physique, le caractère ou le tempérament. Il y en a aussi qui ont un rapport avec les animaux, des noms d’arbres, de fleurs, de fruits, etc. Certains enfin ont une portée symbolique, par exemple: Jésus (Sauveur) ou Emmanuel (Dieu avec nous), etc.

En lisant les listes de noms que l’on rencontre dans plusieurs des livres de la Bible, il est à remarquer que les grands personnages « qui ont fait l’histoire », donc les plus importants, ne sont souvent mentionnés que d’une manière insignifiante, parmi les autres. Par exemple: Abraham, Moïse, Esdras, etc.

Pour ce qui concerne la Franc-Maçonnerie, a côté des chefs de tribus ou de familles, nous devons être attentifs, spécialement aux groupes de chefs, des hauts fonctionnaires, des prêtres, lévites et de prophètes. Mais il y a aussi d’autres fonctions qui sont indiqués et qui concernent notre Ordre: Boaz l’agriculture, Tubal-caïn le fondateur de métaux, Hiram le bronzier, Oholiab (Ooliab) l’artiste ciseleur, etc.

C’est dans la Bible aussi que nous rencontrons notre Abiram, qui y est mentionné comme un pur contestataire de l’autorité vis-à-vis de Moïse (mais non comme l’assassin de notre légende d’Hiram).

De même que la manifestation de notre Ordre a évolué depuis 1717, selon les circonstances particulières à chaque époque, de même aussi les Francs-Maçons, de la fin du xxe siècle ont une vue beaucoup plus générale et plus approfondie du symbolisme maçonnique, cela grâce à nos éminents écrivains qui ont su nous exposer d’une manière concordante les diverses périodes sociale, philanthropique, politique et religieuse sitôt après la guerre (1939-1945), période qui nous amena sur la voie plus spiritualiste que nous connaissons aujourd’hui dans nos Ateliers.

Alors ne serait-il pas temps que les nombreuses déformations qui se sont produites un peu partout dans les divers rituels, et spécialement avec l’orthographe des noms propres, soient enfin rectifiés et qu’à l’intérieur du Rite, les Suprêmes Conseils harmonisent pour chacun des 33 degrés les âges, les mots de passé et les mots sacrés qui devraient être les mêmes en France, en Belgique, en Allemagne, en Turquie et, pourquoi pas? sur toute la Terre, puisque le Rite écossais Ancien et Accepté est universel.

Car n’oublions pas que les noms propres, et spécialement ceux que nous utilisons en Maçonnerie, sont tous porteurs d’un message et d’un enseignement, orientés et confirmés par des Nombres correspondant, Nombres auxquels nous devons attacher une importance particulière dans nos Ateliers de Perfection.

Ce n’est que petit à petit au cours des générations précédentes que sont apparues certaines différences, facilitées par certaines contradictions ou des erreurs de certains traducteurs ou copistes de la Bible, où par exemple nous trouvons Hiram (Huram, et Hirom) ou Jakin (Yakin), ou Adoniram (Adonhiram ou Adoram), etc., puis ensuite aussi dues aux erreurs de non copistes de rituels qui ont souvent interverti certaines lettres de noms hébreux compliqués, ou les ont même « francisés ou germanisés » par simple goût de simplification, sans se soucier que tel ou tel nom est le substitut d’une personnalité qui participe à l’essence même des êtres et des choses.

Et c’est ainsi que de nombreux Ateliers maçonniques, à tous les degrés, véhiculent des mots erronés, soi-disant comme une Tradition, qui non seulement déforment la démarche initiatique, mais souvent encore lui enlèvent totalement sa substance. Plus vite l’on rectifiera, mieux cela vaudra !

Dans nos Ateliers de Perfection, il nous appartient de chercher à discerner, plus encore que par le passé, la pluralité des sens contenus dans les légendes et les symboles de nos rituels, afin de découvrir l’esprit caché sous la lettre, dans les noms propres, au moyen des Nombres relatifs à chacun d’eux personnellement, que nous devons déchiffrer pour bien comprendre le langage du symbolisme maçonnique et passer graduellement des plans inférieurs et intermédiaires jusqu’au plan supérieur de l’ésotérisme traditionnel.

Travaillons avec ardeur ! cherchons avec foi ! soyons fidèles ! car la Franc-Maçonnerie a besoin de nous tous, puisqu’elle n’aura pas terminé son oeuvre tant qu’il restera à la raison humaine une vérité à découvrir.

AncreAVANT –PROPOS

Qu’on l’admettre ou non, il n’en subsiste pas moins que la période de notre naissance influencera pour toujours notre conformation de pensée.

Cela est présent dans l’enseignement de notre Ordre et principalement dans les degrés dits « de Perfection » du Rite écossais Ancien et Accepté. Par contre, cela n’a malheureusement pas encore été suffisamment approfondi jusqu’à présent.

Il est facile de concevoir que les personnages qui parcourent les légendes de nos divers degrés n’ont pas été placés là au hasard. Chacun d’eux porte un nom signifiant et possède un nombre correspondant qui augmente ou amoindrit telle ou telle qualité.

Il est donc important, non seulement de savoir le nom de chacun de nos personnages, mais également l’orthographe initiale de ce nom et de déchiffrer les caractéristiques qui lui sont attribuées.

Malgré l’opinion de nos prédécesseurs du xixe siècle qui ne connurent que la première période morale et philanthropique de la Franc-Maçonnerie, tous les degrés de notre hiérarchie ont été conçus sciemment avec une intention bien déterminée, selon la clé qu’il importe de retrouver dès le 4e degré de notre Rite.

Voici par exemple une seule opinion parmi plusieurs du même genre qui étaient courantes au cours des années 1805-1836, qui furent les premières années de mise en pratique de nos 33 degrés du R.é.A.A., émanant « d’un Maçon réputé instruit et de bons sens par une foule de Maçons distingués », le Frère de l’Aulnaye:

« On ne peut nier que plusieurs de ces grades ne soient fort oiseux; ils n’ont avec la science maçonnique que des rapports très éloignés. Nous en pouvons signaler vingt-un comme absolument inutiles et étrangers au vrai but de l’écossisme. La filiation n’en est pas toujours raisonnablement établie et ne présente point une déduction constante de l’un à l’autre grade, ainsi que cela devrait être. »

Il paraît évident qu’à cette époque où les Maçons avaient limité le but de la Maçonnerie à la morale et à la philanthropie, le Système des Hauts Grades à trente-trois degrés pouvait paraître bien inutile ! Et pourtant, notre Rite naquit, sortant comme de la putréfaction et du fumier des plus bas instincts de l’homme, car il fallait qu’il pousse et grandisse, afin d’être assez fort plus tard pour traverser les nouvelles époques sociale puis scientifique, pour arriver à maturité, à la période que nous vivons aujourd’hui.

Mais si nous, Maçons de XXIe, voulons être dignes de notre mission, il nous appartient d’abord de débarrasser la Maçonnerie actuelle des scories de l’antagonisme des différents Rites, malheureusement hérité de nos prédécesseurs, puisque les Rites sont simplement des expressions différentes de notre Idéal commun.

Nous devrions chacun bien concevoir que tous les hommes, malgré leur relative ressemblance physique, ne sont nullement tous conformés d’une manière identique et qu’il existe autant de « catégories » ou de types différents qu’il y a de signes du Zodiaque spirituel qui en sont la manifestation dans l’espace et l’expression où se lisent toutes les faces de la pensée universelle, donc de la pensée cosmique, de la vie pensante de l’Univers, donc également de chaque être humain qui en possède en lui une goutte et qui fut l’objet de la contemplation des Anciens lorsqu’ils ressentaient le cela pense en moi.

Toutefois, cette expérience est-elle aujourd’hui conciliable avec l’individualisme, avec la liberté « du Maçon libre dans la Loge libre » ? On peut se demander: « Suis-je encore libre dans ma pensée si la conformation de mon esprit est due à l’action d’un signe zodiacal, si la nuance d’idée qui surgit en moi résulte du passage d’une planète dans ce signe ?… » Ne nous méprenons pas sur ce mot: « Liberté ».

L’action exercée par la pensée cosmique sur la pensée de l’individu ne limite pas le champ de la liberté; elle ne réduit pas sa part de responsabilité dans l’usage qu’il fait de la pensée. Il faut seulement ne pas introduire la liberté dans un domaine où elle n’a rien à faire. La liberté n’est pas ce qui permet de penser n’importe quoi n’importe comment, car la pensée est un moyen d’entrer en rapport avec ce qui est; donc, pour être vraie, la pensée humaine doit nécessairement adhérer à la pensée cosmique.

Bien entendu, nous restons libres de prendre ou de rejeter ce moyen de communion avec l’univers; mais si nous le prenons, nous devons nous assujettir à ses lois. La pensée est le fruit de notre liberté et non pas son champ d’exercice. Elle commence avec l’usage que nous décidons d’en faire.

Nous nous sommes donc pas libres de penser n’importe comment, parce que le fonctionnement de notre pensée n’a de valeur que s’il est en concordance avec les lois cosmiques. Et nous ne sommes pas davantage libres de penser n’importe quoi, parce qu’il faut savoir distinguer entre les idées qui contiennent une réalité de nature ou d’esprit et celles qui possèdent encore, pour ainsi dire, leur chair vive.

A notre époque de pleine mutation, il n’y a pas de problème plus actuel que celui de la pensée si nous ne voulons pas nous laisser périr dans l’absurdité et la violence et si nous voulons retrouver le chemin qui conduira la pensée humaine vers la Pensée cosmique pour une nouvelle Alliance.

Afin de mieux comprendre la diversité des différentes conformations de la pensée humaine, voici quatre descriptions, sur les douze fondamentales qui existent, exposées par R. Steiner au cours de ses conférences.

Point de vue matérialiste

« Certains hommes sont ainsi faits qu’il leur est impossible de trouver le chemin de l’esprit. Il sera toujours difficile de prouver à ceux-là l’existence du spirituel. Ils en restent à ce qu’ils savent, à ce qu’ils sont capables de savoir. Ils en restent – disons-le – à ce qui fait sur eux l’impression la plus forte, la plus frappante: au matérialisme. Or les arguments apportés par les matérialistes  pour défender leur position ne sont pas toujours stupides: on a beaucoup écrit sur ce sujet et de façon très intelligente. Ces arguments restent valables, sur le terrain de la vie matérielle, pour le monde matériel et ses lois. »

Point de vue spiritualiste

« D’autres hommes sont prédisposés par une certaine vie intérieure à ne voir dans tout ce qui est matériel qu’une manifestation du spirituel. Ils savent, naturellement, tout
aussi bien que les matérialistes, que la matière, existe extérieurement,mais ils disent qu’elle n’est qu’une manifestation de l’élément spirituel qui en constitue le fondement .
Ces hommes-là ne s’intéressent peut-être pas spécialement au monde matériel et à ses lois. Du fait qu’ils se complaisant à tout ce qui est représentation de l’esprit, ils passent à travers la vie en pensant que l’unique chose, vraie, supérieure, et méritant qu’on s’en occupe, c’est l’esprit qui seul a une véritable réalité; la matière ne serait qu’illusion, fantasmagorie extérieure. Voilà un point de vue extrême, mais il peut exister et peut mener à une négation totale de la vie matérielle. De ces hommes, nous devrions dire qu’ils reconnaissent ce qui est en effet le plus réel: l’esprit. Mais ils sont bornés, car ils nient l’importance de la matière et de ses lois. Il faut beaucoup de subtilité pour soutenir cette conception de l’univers. Appelons-là: spiritualisme.

« Peut-on dire que les spiritualistes ont raison? En ce qui concerne l’esprit, leurs affirmations pourront fournir des aperçus tout à fait justes, mais au sujet de la matière et de ses lois, ils ne pourront sans doute rien découvrir d’important. Peut-on dire que les affirmations des matérialistes sont justifiées ? Oui ; en ce qui concerne la matière et ses lois, ils pourront certainement apporter des éléments utiles et précieux ; mais, s’il est question de l’esprit, ils ne diront peut-être que des sottises. Concluons, donc que les partisans de ces différentes conception sont raison chacun dans son domaine. »

Point de vue réaliste

Il peut aussi y avoir des hommes qui se dirent : «En réalité, tout n’est-t-il que matière ou qu’esprit, nous ne pouvons rien en savoir ; les facultés humaines sont incapables d’en décider. Une seule chose est Claire, c’est qu’il existe un monde qui s’étend autour de nous; nous ne savons pas s’il est base ou non sur ce que les chimistes appellent les atomes matériels. Mais nous percevons ce monde qui nous entoure, nous le voyons et nous pouvons y appliquer notre pensée. Nous n’avons aucun motif particulier de supposer qu’il soit fondé sur l’esprit et nous nous en tenons à ce que nous voyons.”

 

« Ces hommes-là, on peut les appeler “réalistes » et réalisme la conception qu’ils se font de l’univers. De même qu’on peut mettre une infinie perspicacité à defender aussi bien le matérialisme que le spiritualisme (tout en disant, selon en cas, des absurdités au sujet de l’esprit ou de la matière), ainsi l’on peut fournir les raisons les plus probantes au réalisme que je viens d’exposer et qui n’est ni l’un ni l’autre. »

Point de vue idéaliste

« Une autre catégorie de personnes dit: “ Autour de nous s’étend la matière et le monde des apparences matérielles. Or ce monde des apparences matérielles n’a par lui-même aucun sens; il n’a aucun véritable sens s’il ne contient pas une tendance à aller de l’avant, s’il ne naît pas de lui quelque chose vers quoi l’âme humaine peut se diriger et qui n’est pas contenu dans le monde qui nous entoure.”

« D’après ce point de vue, le monde doit contenir un élément idéel, un idéal. Ceux qui l’adoptent reconnaissent la réalité des phénomènes de l’univers. Ils ne sont pourtant pas des réalistes, car ils sont d’avis que la vie réelle doit être doublée d’une vie idéelle qui seule lui donne un sens.

« Dans l’envolée d’un état d’âme analogue, Fichte a dit un jour: “ Tout l’univers qui s’étend autour de nous, c’est la condition matérialisée pour l’accomplissement du devoir”, ou encore: “ Le monde est la substance matérialisée du devoir.”

Le défenseurs de ce système , pour lequel tout dans l’univers n’est qu’un moyen au service des idées qui imprègnent tous les phénomènes, sont des idéalistes et l’on peut appeler idéalisme leur conception de l’univers. On a dit de bien belles et grandes choses en faveur de cet idéalisme. Toutes ont concouru à prouver que l’univers n’aurait ni but ni raison si les idées n’étaient que des images fantaisistes créées par les hommes et ne prenaient pas vraiment racine dans le processus universel. Sur ce terrain, l’idéalisme a parfaitement sa raison d’être. Mais il ne permet pas d’expliquer par exemple la réalité extérieure, l’existence des choses réelles. Il y a donc lieu de le distinguer des autres systèmes du monde.

« Voici donc quatre théories dont chacune a sa raison d’être et son sens dans son domaine particulier: Matérialisme, Spiritualisme, Réalisme, Idéalisme. »

Et, il conclut ainsi:

« Il n’existe pas une conception du monde, seule défendable, ayant seule sa raison d’être; il y en a douze. Et il faut bien l’admettre: s’il y a de bonnes raisons en faveur de l’une d’entre elles, on peut en trouver autant en faveur de chacune des onze autres. L’univers ne se laisse pas enfermer dans une vue unique et partiale, dans une seule conception, une seule idée: il ne se dévoile qu’à celui qui sait qu’il faut les parcourir toutes, de même que le soleil passe à travers les signes du Zodiaque afin d’éclairer la terre de douze points différents…»

Tel est aussi l’enseignement de certaines degrés du Rite écossais Ancien et Accepté qui ne formule jamais aucun dogme, se limitant à éviter les pensées profonds de tous les Maçons , quelle que soit  leur conception innée , pour leur perfectionnement personnel .

A chacun de comprendre que sa propre conception n’est valable que pour lui-même et qu’en échange de l’apport de notre Ordre . il lui appartient  de communiquer à ses frères le fruit de son expérience pour les aider aussi à lutter contre l’étroitesse d’esprit .

A l’aube des temps historiques , la Chine , l’ Inde et la Perse faisaient état d’une Tradition que leurs prêtres proclamaient déjà plusieurs fois millénaire et dont la trame

Est identique à celle de la loi Moïse que la Christ est venu accomplir .

Puis le symbolisme des religions pharaonique et juive resta rigoureusement relié à une notion astronomique , positive et rationnelle , dépourvue de toute métaphysique.

C’est , sous une certaine forme, ce qui est exprimé par les trois premiers degrés de la Franc- Maçonnerie symbolique et qui est ensuite plus approfondi dans les atelier de perfection, de 4e  du  14e degré du rite Ecossais Ancien et Accepté.

C’est justement pour aller encore plus loin que notre Rite a organisé son enseignement en utilisant de nombreux personnages bibliques dont les noms sont d’origine hébraïques .

Le Tuileur de Vuillaume  reproduit l’alphabet hébraïque avec la prononciation  des mots tires de la Bible, car l’hébreu n’est pas une langue comme les autres .Elle n’a jamais varié depuis son origine et en hébreu , il n’y a pas des chiffres ; ce sont les vingt-deux lettres de l’alphabet qui ont des valeurs numérales:

–         Les neuf premières lettres représentent les unités

–         Les neufs suivantes les dizaines

–         Les quatres dernières les centaines.

Depuis 1717, la Maçonnerie est bien toujours la perpétuation de l’ancienne Maçonnerie du Moyen Age, mais elle a toutefois abandonné la voie tracée par nos prédécesseurs pour ce qui concerne le mode d’enseignement et sa teneur .

Sitôt qu’elle se propage en Europe et en Amérique , la Maçonnerie spéculative de 1717 se plaça presque  exclusivement sur le plan l’amériolation morale et sociale par l’ennoblisment de l’homme , afin d’agir ensuite sur la masse des peuples à la matière d’un levain .

Alors le but spirituel de la Maçonnerie, qui avait été temporairement abandonné , obligea certains Maçons de créer des Ateliers supérieurs dénommés Atelier de Perfection , qui firent éclore notre Rite Écossais Ancien et Accepté, avec un but spirituel ,  la recherche de l’Unité sous l’appellation du Grand Architecte de l’Univers , afin de compléter l’enseignement de la Franc-Maçonnerie symbolique des trois premiers degrés qui était devenu strictement exotérique .

Mais les temps ont bien changé depuis le XVIIIe  siècle et la compréhension du symbolisme et de l’enseignement ésotérique et de sa finalité ont tellement évolué parmi nos Maçons de la fin XXe siècle qu’il devient urgent de remettre de l’ordre dans la chaos des éléments traditionnels qui composent notre enseignement .

En effet , les âges , les batteries,  les mots de passe et les mots sacrés des divers ateliers des Suprêmes Conseils européens ont souvent été modifiés , intervertis ou faussement retransmis d’une génération à l’autre et continuent ainsi à se transmettre comme une véritable tradition . Pour remédier  à de telles erreurs , le Tuileur de Vuillaume , qui date du début de la création , de notre Rite à 33 degrés , peut se révéler comme une aide efficace .

Quant au langage allégorique des légendes de nos divers degrés , nous savons qu’il est incompréhensible si on ne l’étudie qu’au point de vue extérieur et matériel . Loin de nous aider à les comprendre , le seul raisonnement intellectuel devient plutôt un obstacle , car c’est avec nos « oreilles spirituelles » que nous devons écouter ce langage pour qu’il devienne plus clair et rempli de sagesse .

Or , dans la plupart des rituels de nos degrés intermédiaires (quand il y en a )  peut-être par tradition mal comprise, les commentaires sont restés ceux du moralisme affligeant du XVIIIe  siècle se limitant à n’exprimer comme but essentiel que les seuls problèmes du bien et du mal , de la justice ou de la charité , pour lesquels les trois ateliers de la Maçonnerie symbolique sont pourtant largement suffisants !

Essayant d’être conscients et réalistes. Avec les progrès scientifiques et les énormes moyens d’information dont nous disposons , les Maçons du XXe siècle ont acquis une plus claire compréhension des aspects symboliques généraux et métaphysiques que nos prédécesseurs des XVIIIe siècles , qui ne connurent que la première période humanitaire et philanthropique de la Franc-Maçonnerie .

Et depuis 1717 , la Franc-Maçonnerie a aussi évolué . Elle a passé de la philanthropie et de l’humanisme jusqu’au plan supérieur par les apports spirituels de l’ésotérisme , de la Cabale dont l’étude s’est propagée  même parmi les chrétiens , de l’alchimie et de l’occultisme bien compris auxquels l’on revient aujourd’hui .

C’est dans l’optique de cette évolution de cette générale des connaissances qu’au deuxième degré déjà , notre Rite nous demande d’étudier les Arts Libéraux et les Sciences ; il n’est nullement question d’essayer de transformer nos compagnons ou, au 30e degré , nos Chevaliers Kadoch en savants de tous les Arts de notre Echelle et encore moins de toutes les Sciences . Car l’Initiation serait plutôt , au contraire un agent modérateur de l’escalade des connaissances « interdites » et un catalyseur des sentiments affectifs les plus nobles .

Si l’Initiation était la Science Pure, i serait alors impossible de la concilier avec la notion d’Amour , qui est à la base de l’enseignement maçonnique. Mais malgré cela, il est indéniable que l’Initiation a quand même un certain caractère scientifique, apportant à l’humanité une connaissance valable, même si elle est voilée par le symbole .

 

L’Initiation est la recherche de la Vérité par une remontée au commencement de l’Hérédité et de la Tradition . Elle est la connaissance , non de la fabrication de l’or ou de la sagesse sulfureuse qu’apporterait le Grand Œuvre , mais la connaissance de ce que fut l’histoire et de ce que peut être son destin dans le cadre de l’Univers perceptible où il s’intègre.

L’Initiation implique un dépassement de toutes les valeurs, une sorte d’accès à l’état d’indifférence transcendante, qui est celui de sage, du saint tel que le conçoit notre Chevalier Kadosh . L’illumination , figure explicite d’une plénitude intérieure qui confine au vide , est un aboutissement qui réduit toutes les voies à l’insignifiance . Quiconque atteint au but n’existe plus en tant qu’individu , en tant que particularité de l’être ; il se confond avec Être Universel , et son histoire est finie. C’est comme s’il retrouvait l’éternité en perdant la vie .

Bien sûr , seuls ceux qui ont connu l’accomplissement peuvent dire s’il est possible . Mais ceux-là sont hors d’état de dire quoi que ce soit . Et le caractère indicible de l’Initiation achevée interdit tout témoignage .

AncreLe Rite Écossais Ancien et Accepté

Sa Création

D’après plusieurs écrivains maçonniques , et en résumé, notre Rite fut d’abord connu en France sous le nom de Rite de Perfection . Il ne prit le titre de Rite Écossais qu’après la fondation du premier Suprême Conseil à Charleston .

Ainsi il naquit en France au moment où la Maçonnerie anglaise , régénérée , commença à se répandre sur le continent.

De nombreuses loges y furent crées , en effet , par des émigrés anglais , écossais et irlandais, partisans des Stuarts chassés du trône d’Angleterre en 1688.

C’est ainsi qu’en 1726, trois gentilshommes anglais fondèrent à Paris la Loge Saint-Thomas qui prit un rapide essor et qui , à son tour , créa d’autres Ateliers, trois:

la Loge Goustand , la Loge Les Arts-Sainte-Marguerite et la Loge Louis-d’Argent , qui , avec elle, devinrent les éléments constitutifs de la Grande Loge provinciale de France en 1735 .

C’est au cours de la première assemblée générale de cette Grande Loge que l’orateur , le Chevalier Ramsay, docteur de l’Université d’Oxford et précepteur de Jacques III Stuart, chaud partisan du Rite écossais tel qu’il était pratiqué par la Grande Loge d’Edimbourg, prononça un discours dont le retentissement fut grand . Il y affirma que l’Écosse possédait une Maçonnerie plus complète que l’Angleterre et beaucoup de Maçons français entendirent parler pour la première fois de grandes loges symboliques .

Ce rite Ecossais préconisé par Ramsay connut un immense succès et se développa en divers systèmes qui prirent une extension considérable . Ce fut une floraison de Hauts Grades qui tous furent qualifies d’Ecossais , quoique nés en France.

Parmi les corps maçonniques qui apparurent à cette époque , il convient de citer le Chapitre de Clermont , à Paris , qui , fondé en 1754, possédait un Rite de perfection avec  7 grades dont 4 supérieurs,. Il s’efforçait de faire revivre le système de Ramsay et représentait ouvertement les Maçons comme des descendants des Templiers.

Ce Rite fut absorbé en 1758 par le Rite des Empereurs d’Orient et d’Occident qui comprenait 25 degrés . c’est ce rite qui confia à l’un de ses membres , Stephan Morin , appelé en Amérique pour affaires , une patente le nommant Grand Inspecteur et l’autorisant  « à travailler régulièrement pour l’avantage et l’avancement de l’Art Royal et à constituer des frères aux sublimes grades de perfection » .

Morin établit son quartier général à Saint-Domingue et créa de nombreux Inspecteurs généraux . L’un de ceux-ci, Isaac da Costa , fonda la Loge de perfection de Charleston , dans l’Etat de la caroline de Sud  . Sept nouveaux degrés furent ajoutés aux 25 existants , ce qui donna un rite à 32 degrés .

Les Américains inventèrent peu après un nouveau grade auquel ils donnèrent le n° 33, et c’est ainsi que fut créé le Rite Ecossais Ancien et Accepté et le premier Suprême Conseil , le 31 mai 1801 .

En 1804 , le compte de Grasse , Marquis de Tilly , ancien officier de l’armée royale , arriva à Paris , porteur d’une patente délivrée par le Suprême Conseil de Charleston lui conférant le droit de créer des Maçons du nouveau Rite Ecossais Ancien et Accepté. Il y créa un Suprême Conseil  du 33e degré, consacrant ainsi le Rite Ecossais Ancien et Accepté en Europe . Ce Rite devait se développer rapidement dans les deux continents , Européen et américain  .

Des Rites et des Degrés

Les rites sont pour notre Ordre ce que sont les habitudes dans la famille , les us et coutumes dans l’Etat , les mœurs et les formalités consacrés dans la vie profane , les cérémonies liturgiques dans l’Eglise .

Ils sont en quelque sorte une codification dans le temps , des règles générales de vie que la Franc-Maçonnerie propose à ses adeptes , règles qui s’expriment sous une forme symbolique au travers des grades ou degrés , variables en nombres selon les systèmes .

Mais ces règles obéissent toutes cependant à un certain nombre de grands principes qui , selon les moments de l’histoire , l’esprit  ou les tendances de ceux qui s’y référaient , ont pris des dehors différents , sans que changent pourtant les bases essentielles sur lesquelles elles reposent .

Les Rites et les Degrés forment donc un tout , ceux-ci étant la forme concrète , l’expression en quelques sorte matérielle des tendances de ceux-là .

Un rite maçonnique , quelle qu’il soit , ne vaudra jamais que par l’esprit qui l’anime et l’ésotérisme qui y est implicitement inclus . Le placer, comme l’a fait le Rite Ecossais Ancien et Accepté , sous l’égide de Grand Architecte de l’Univers, c’était le préserver des préoccupations profanes , sources de conflits et de divisions .

Le placer aussi sous les trois grandes Lumières (volume de la loi sacrée , compas , équerre ) c’était lui donner , dans le temps et dans l’espace , une constance qui , s’appuyant sur le passé, préparait l’universalité de la Franc-Maçonnerie dans une Unité à retrouver .

Il est évident que notre Maçonnerie symbolique , dans ses trois degrés initiatiques , reste l’élément  fondamental et nécessaire de notre Ordre , pour autant qu’elle sache rester fidèle à ses « Landmarks » , c’est à dire aux principes de base qui peuvent assurer son universalité et sa pérennité .

Seul le respect de ces principes fondamentaux peut , comme l’à écrit le Frère Triaca , de la Grande Loge de France , dans son intéressante brochure  A propos des Landmarks , la faire différente « de très nombreuses associations culturelles , philosophiques  , humanitaires , religieuses , etc… Qui partagent avec la Franc-Maçonnerie certaines tendances » .

Malheureusement , la plupart des adeptes de l’Art Royal se contentent de recevoir les trois premiers degrés symboliques , mais ils ne les possèdent jamais effectivement . Ils détiennent un trésor , mais ils en ignorant la valeur et n’en tirent aucun parti .

Or les Hauts Grades n’ont d’autre mission que de faire progressivement saisir l’ésotérisme des trois Degrés fondamentaux de la Franc-Maçonnerie. Ils n’ont pas la prétention de révéler de nombreux secrets , étrangers à la Maçonnerie symbolique ; toute leur ambition se borne , au contraire , à bien faire comprendre celle-ci , à la mettre en valeur dans l’esprit de ses adeptes , à qui il importe de faire effectivement  leur apprentissage , afin qu’ils puissent devenir de réels Compagnons , capable d’aspirer à la Maîtrise véritable . Ce degré nécessairement ultime correspond à un idéal qui nous est propose, auquel nous devons tender,  mais dont la réalisation n’est pas dans nos moyens . Notre Temple ne sera jamais achevé et nul ne peut s’attendre à voir ressusciter en lui l’authentique et éternel Hiram.

Sa méthode

L’éducation maçonnique est lente et progressive ; différente de toutes les autres institutions , la Maçonnerie commence par l’étude de l’homme , des devoirs qu’il a à remplir envers ses semblables et envers lui-même .

La première vérité qu’elle enseigne , c’est l’existence d’un Grand Architecte de l’Univers , auteur de tout ce qui est ; la première obligation qu’elle impose , c’est l’amour du  prochain .

De ces enseignements résulte nécessairement la conservation physique,  morale et la perfection intellectuelle.

Le deuxième degré indique les moyens d’atteindre ce but. Il présente à l’initié le secret se son organisation et la fin qu’il doit se proposer ; l’étude des sciences et des arts lui est indiquée , non pour amasser des connaissances individuelles et , par conséquent , inutiles à l’homme collectif ,  mais une science vraie et féconde, puisqu’elle a pour résultat la Vérité.

Mais la science a ses dangers ; quand il fut instruit, l’homme , qui avait été libre, choisit et s’égara. L’orgueil lui fit oublier et méconnaître ses devoirs; il oublia que, place au centre de la nature spirituelle . Alors , de lui-même, il se fit dieu et le mal prévalut ; de là date sa chute. Tel est le symbole troisième degré.

Hiram est  le symbole de la lumière, de la vérité et de la justice que l’ignorance , le mensonge et l’ambition combattent et cherchent à détruire . L’homme ainsi déchu , le mal régnant sur la terre à la place de l’amour du prochain , des efforts successifs furent tentés pour conduire l’humanité à sa régénération . Des institutions diverses se formèrent et si l’unité ne se retrouve plus, ni dans leurs principes, ni dans leur enseignement , c’est que l’orgueil humain avait substitué la lettre à l’esprit et que les disputes sur les mots avaient fini par être le seul but qu’on se proposait.

La Maçonnerie, qui n’est pas le dernier mot de la science mais qui résume tous les systèmes philosophiques, a compris que l’homme ne pouvait être rendu à sa destination première que par une initiation primitive, par une éducation ascendante ; elle a compris surtout , et c’est une vérité qui servait de base aux anciens mystères , que l’égalité intellectuelle n’existe pas plus, parmi les hommes, que l’égalité physique.

Aussi a-t-elle divisé son enseignement par classes , contenant chacune un nombre plus ou moins grand de degrés , elle a voulu par là  se révéler aux initiés suivant la force de leur intelligence .

Cette explication indique pourquoi, aux trois premiers degrés symboliques, sont venus se grouper les trente autres degrés de L’Écossisme.

Par cette division , qui dans la nomenclature des classes a conservé le septénaire de l’antique initiation , le Maçon dont l’âme est susceptible de s’ouvrir  aux aspirations les plus élevées peut espérer soulever le voile dont la nature s’enveloppe aux yeux des profanes .

Puisque la franc-maçonnerie est un temple ouvert à tous les bons sentiments, à toutes les nobles pensées et à toutes les aspirations de l’homme, elle est la sentinelle avancée du progrès et de la civilisation .

 

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